Le gouvernement saisit le Conseil national du numérique
Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et solidaire et Cédric O, Secrétaire d’État chargé du Numérique, ont saisi le Conseil national du numérique (CNNum) pour la réalisation d’une feuille de route sur le numérique et l’environnement, en étroite collaboration avec le Haut conseil pour le climat et en co-construction avec des acteurs engagés et concernés. Elle nourrira aussi des propositions pour le Pacte vert pour l’Europe de la Commission européenne ; et internationale pour répondre aux objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 fixés par les Nations Unis.
Le numérique a une forte empreinte environnementale partout où il est déployé. Ainsi, la transition numérique, s’inscrivant dans une logique de consommation, voire de surconsommation, fait peser deux risques majeurs de pollution sur l’environnement : une explosion de la consommation énergétique mondiale liée à ses usages et à son déploiement et d’autre part, une exploitation non-durable des matières premières. A contrario, une transition numérique maîtrisée et optimisée peut contribuer à une accélération de la transition écologique et solidaire.
Le CNNum et le Haut conseil pour le climat, deux instances indépendantes, collaborent d’ores et déjà en vue de l’élaboration de propositions concrètes autour de deux volets principaux : réduire l’empreinte environnementale du numérique afin de créer un numérique durable et faire du numérique un levier pour la transition écologique et solidaire.
Le CNNum souhaite inscrire l’élaboration de la feuille de route Environnement et numérique dans le cadre d’un important travail d’écoute et de consultation des principaux acteurs de l’environnement et du numérique, des associations de protection de l’environnement, d’administrations, de chercheurs et d’experts ainsi que des entreprises et de leurs instances représentantes… Étroitement associés à cette réflexion, de nombreux acteurs ont d’ores et déjà apporté leurs contributions ainsi que leur soutien. À l’heure où la Commission Européenne se saisit des enjeux environnementaux avec la mise en œuvre du Pacte Vert pour l’Europe, la France a tous les atouts pour saisir l’opportunité de se positionner en tant que figure internationale du numérique responsable. Les propositions de la feuille de route s’appuieront principalement sur le livre Blanc – « Numérique et environnement. Faire de la transition numérique un accélérateur de la transition écologique » de mars 2018 ainsi que sur la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire récemment adoptée.